Pascale DURAUD- BAZEILLE possède une ferme dans un site qu'elle souhaite préserver tout proche de Toulouse-Métropole. Les premières chevrettes apparaissent dans la ferme fin 1979 et depuis, Pascale et ses chevrettes se vouent une grande amitié.

"En 1979, mes parents font une reconversion professionnelle et je me lance dans l’aventure avec eux dès le début.

Depuis, 38 ans se sont écoulés. Beaucoup de galères, de difficultés mais aussi beaucoup de joie et de bonheur de vivre sa passion.

Après tout ce temps passé avec mes chèvres, j’ai l’impression d’avoir développé un sens, une perception, au-delà de la parole et de l’explicable, une connexion à leur monde. Je vis parfois des moments fugaces de proximité intense et troublante, où la membrane qui sépare nos deux mondes se fait si fine que le temps mythique d’un paradis perdu semble revenu un court instant.

Une chanson en occitan, très ancienne et connue « lo boier » (« lou bouyer » ) parle d’un bouvier dont la femme Jeanne est malade et qui meurt malgré les soins et les attentions qu’il lui prodigue. A sa mort, les gens diront d’elle :
Se n'es anada al paradís
Al cèl ambe sas cabras
(Elle est allée au paradis, au ciel avec ses chèvres).,

Je ne sais pas si le paradis existe, mais je pense à cette chanson chaque fois que je conduis mes chèvres dehors, et que je marche en tête du troupeau. Je me sens alors la reine du monde et mon paradis, c’est cet instant.

Pascale"

 

Nichée au creux des premiers vallons du Lauragais Toulousain, la « ferme de Périole » est installée dans une vieille métairie, et abrite 70 à 80 chèvres. Elles sont nourries de céréales et de fourrages issus, autant que possible de la ferme et sortent dans les pâtures à partir du mois d’Avril, où viendront les rejoindre pendant l'été, les deux boucs de la maison. Un « parc d’exercice » jouxte la chèvrerie et leur permet ainsi de se défouler et de prendre le soleil même lorsque la saison n’autorise pas la mise à l’herbe.

Pendant la période hivernale, la production de lait s’arrête jusqu'à la naissance des petits chevreaux. Pour respecter cette production « naturelle » de lait, la saison de production des fromages est limitée à quelques mois de l'année, de mars à novembre.